Conférence de presse du 30 septembre 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying
2021-09-30 09:03

CCTV : La semaine de réunions de haut niveau de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'est clôturée au siège de l'ONU à New York le 27 septembre. La Chine a été très active à Beijing et à New York ces derniers jours. Comment voyez-vous la performance de la Chine lors de l'Assemblée générale des Nations Unies cette année ?

Hua Chunying : Cette session de l'Assemblée générale des Nations Unies a fait l'objet d'une attention particulière alors que notre monde est entré dans une nouvelle période de turbulences et de réajustements face aux impacts des changements et de la pandémie inédits depuis un siècle. Le débat général de cette session s'est tenu à la fois en ligne et en présentiel du 21 au 27 septembre, et les dirigeants de plus de 190 pays au total y ont adressé des allocutions. Dans l'espérance de mener davantage de coopération notamment dans la lutte contre la pauvreté et le changement climatique, toutes les parties ont appelé les grands pays à renforcer la solidarité et la coopération, et à éviter la division et la confrontation. Elles estiment qu'à l'avenir, le monde a besoin d'un esprit qui serve le bien-être de l'humanité plutôt que les intérêts égoïstes.

La Chine attache toujours une grande importance au rôle de l'ONU et à la coopération avec l'organisation. La Chine accorde une grande attention à cette session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le Président Xi Jinping a participé au débat général par liaison vidéo et y a prononcé un discours important, dans lequel il a avancé l'Initiative pour le Développement Mondial, a insisté sur l'accélération de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 de l'ONU, et a appelé à réaliser un développement mondial plus solide, plus vert et plus sain. Le Président Xi a également exposé les propositions de la Chine sur des questions telles que la lutte solidaire contre la pandémie, la reprise économique, le développement des relations internationales et l'amélioration de la gouvernance mondiale, offrant une fois de plus la solution chinoise au monde face à une nouvelle croisée de chemins historique. Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à de nombreuses réunions dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il a notamment participé par liaison vidéo à la Réunion de haut niveau consacrée à la commémoration du 20e anniversaire de l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Durban, à l'entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU et le Secrétaire général de l'ONU, et à la réunion des Ministres des Affaires étrangères du G20 sur la question afghane. Il s'est respectivement entretenu avec le Secrétaire général de l'ONU António Guterres et le Président de la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU Abdulla Shahid via vidéo. La communauté internationale partage le point de vue selon lequel la Chine a apporté une importante contribution pour relever les défis mondiaux et encourager les Nations Unies à jouer un rôle plus important. Comme les faits l'ont prouvé une fois de plus, la Chine est toujours un constructeur de la paix dans le monde, un contributeur au développement mondial, un défenseur de l'ordre international et un fournisseur de biens publics.

Lors de l'entretien entre les Ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général des Nations Unies, le Conseiller d'État Wang Yi a mis en avant quatre messages clés : exercer les fonctions, assumer les responsabilités, faire preuve de sens de l'engagement, et réaliser des exploits. Il a appelé les grands pays à donner l'exemple en défendant le multilatéralisme et à injecter de la confiance et de la stabilité au monde, au lieu de pratiquer l'unilatéralisme et l'hégémonie au nom du multilatéralisme. Le soutien de la Chine à l'ONU est envisageable, durable et fiable. La Chine continuera de travailler avec les autres pays pour mettre en œuvre l'Initiative pour le Développement Mondial, renforcer la coopération en matière de lutte contre l'épidémie, réaliser à un rythme accéléré le Programme 2030, s'attaquer activement au changement climatique, faire progresser la démocratie et l'État de droit dans les relations internationales, mettre en pratique avec diligence le concept des relations internationales fondé sur le respect mutuel et la coopération gagnant-gagnant, et appliquer le véritable multilatéralisme, de manière à faire de l'ONU une plateforme centrale permettant aux pays de sauvegarder ensemble la sécurité universelle, de partager les résultats du développement et de tracer ensemble la voie de l'avenir du monde.

Macao Monthly : Selon des reportages, l'Ambassadeur des États-Unis en Indonésie et Représentant spécial des États-Unis pour la République populaire démocratique de Corée (RPDC) Sung Kim a déclaré, lors d'un forum en ligne le 29 septembre, que le partenariat de sécurité trilatéral récemment noué entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie était une initiative « positive et tournée vers l'avenir » qui ne menacerait pas la stabilité dans la région Indo-Pacifique, ajoutant qu'il ne craignait pas que cet accord provoque une course aux armements ou une prolifération nucléaire. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai pris note des reportages que vous avez mentionnés. En fait, ces derniers jours, diverses parties de la communauté internationale ont exprimé leurs préoccupations et inquiétudes à l'égard de la coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie. Je me demande d'où vient la confiance de l'Ambassadeur américain en Indonésie pour faire ces remarques et quel est le fondement de ses arguments. En fait, le Vice-Ministre russe des Affaires étrangères a déclaré l'autre jour que la Russie avait posé une série de questions auprès des États-Unis sur le partenariat de sécurité trilatéral AUKUS, en particulier sur leur coopération en matière de sous-marins à propulsion nucléaire, pour savoir si cette coopération est conforme aux règles internationales de non-prolifération nucléaire.

La Chine estime que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie sur les sous-marins à propulsion nucléaire pose de graves risques de prolifération nucléaire et constitue une violation manifeste de l'esprit du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Elle aura non seulement un impact considérable sur le système international de non-prolifération nucléaire, mais créera également de réelles menaces pour la paix et la stabilité régionales.

Les questions soulevées par le Vice-Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov reflètent en fait les préoccupations communes de la communauté internationale. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie doivent prendre au sérieux les préoccupations de toutes les parties et apporter une réponse à chacune d'entre elles.

Premièrement, de quelle manière les États-Unis peuvent-ils confirmer que leur fourniture d'uranium hautement enrichi de qualité militaire répond aux règles et aux demandes internationales en matière de non-prolifération nucléaire ?

Deuxièmement, comment l'Australie s'assure-t-elle que l'uranium hautement enrichi de qualité militaire n'échappe pas aux garanties et à la surveillance effectives de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ?

Troisièmement, si l'Australie, État non doté d'armes nucléaires, peut posséder de l'uranium hautement enrichi de qualité militaire, pour quelle raison les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie s'opposent-ils à ce que la RPDC, l'Iran et d'autres pays fassent de même ?

Quatrièmement, si les États-Unis peuvent transférer ouvertement des matières et technologies nucléaires hautement sensibles à l'Australie au mépris des règles internationales et des risques de prolifération nucléaire, devraient-ils cesser immédiatement des sanctions unilatérales et des pratiques d'extraterritorialité visant d'autres pays, tels que la RPDC et l'Iran, sous prétexte que ces derniers développent des technologies nucléaires ?

Cinquièmement, si tous les pays font fi des règles et mènent des activités de prolifération nucléaire sans restriction comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, alors où sont l'autorité et le sens de l'existence du TNP et du système international de non-prolifération nucléaire ?

Lors de ses entretiens téléphoniques avec les Ministres des Affaires étrangères de la Malaisie et du Brunéi Darussalam hier, le Conseiller d'État Wang Yi a souligné que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie sur les sous-marins à propulsion nucléaire pourrait porter atteinte à la région en cinq aspects. Premièrement, créer le risque de prolifération nucléaire et ébranler le système international de non-prolifération nucléaire. Deuxièmement, inciter à une nouvelle course aux armements, car on ne peut pas écarter la possibilité que d'autres pays ne suivent leur exemple, voire ne franchissent le seuil nucléaire. Troisièmement, nuire à la prospérité et à la stabilité régionales et créer des tensions dans la région. Quatrièmement, saper la construction d'une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est, ce qui va à l'encontre des efforts déployés des pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). Cinquièmement, provoquer la recrudescence de la mentalité de la guerre froide, inciter à la confrontation des blocs dans la région et au jeu à somme nulle géopolitique.

Je tiens également à souligner que l'AUKUS s'inscrit dans la continuation du Quad. Tous les deux suivent et servent la « stratégie Indo-Pacifique » dirigée par les États-Unis. Ils tentent par-là de faire table rase de ce qui existe dans la région. Cela va à l'encontre de la tendance de l'époque. Les pays de la région et la communauté internationale doivent s'en méfier et s'y opposer. La Chine restera en contact avec le Secrétariat et les autres États membres de l'AIEA pour défendre résolument l'autorité et l'efficacité du système international de non-prolifération nucléaire.

China Daily : Nous avons remarqué que le premier lot de fournitures d'aide humanitaire d'urgence de la Chine est arrivé en Afghanistan. Pouvez-vous le confirmer et présenter les informations concernées ?

Hua Chunying : Le 29 septembre au soir, le premier lot de fournitures d'aide humanitaire d'urgence livré par le gouvernement chinois à Afghanistan a atterri avec succès à l'aéroport international de Kaboul, capitale du pays. L'Ambassadeur de Chine en Afghanistan et le Ministre par intérim des Affaires des Réfugiés du gouvernement intérimaire afghan ont participé ensemble à la cérémonie de remise qui s'est tenue à l'aéroport.

En tant que pays voisin proche et ami de l'Afghanistan, la Chine accorde toujours une grande attention aux besoins du peuple afghan. Après avoir surmonté de nombreuses difficultés, la partie chinoise a livré rapidement à Kaboul ce lot de couvertures, de vêtements fourrés de duvet et d'autres fournitures pour l'hiver, dont le peuple afghan a un besoin urgent. C'est un témoignage puissant de la mise en œuvre efficace par la Chine de son engagement de fournir des aides à l'Afghanistan et de tous ses efforts déployés pour aider le peuple afghan à surmonter les difficultés. Par la suite, la Chine continuera d'intensifier les efforts pour préparer les nourritures et d'autres matériels, et nous sommes convaincus qu'en peu de temps, ils seront aussi arrivés en Afghanistan successivement.

Le Ministre par intérim des Affaires des Réfugiés du gouvernement intérimaire afghan a déclaré qu'au moment le plus difficile du peuple afghan, la Chine lui avait fourni du matériel d'aide humanitaire d'urgence et que l'Afghanistan en était profondément reconnaissant. L'Afghanistan est confronté à des difficultés de l'économie et du bien-être social extrêmement graves et a un besoin urgent de l'aide de la part de la communauté internationale dans divers domaines. Et l'Afghanistan respectera scrupuleusement ses engagements concernés pris envers les pays voisins et la communauté internationale. La partie afghane a également déclaré qu'à l'approche de l'hiver, près d'un million de personnes sans abri en Afghanistan auraient besoin d'être relogées, habillées et nourries et qu'elle a dit espérer obtenir l'aide de toutes les parties de la communauté internationale.

À l'heure actuelle, l'Afghanistan est confronté à de sérieux défis en termes de problèmes humanitaires, de bien-être social et de COVID-19. La communauté internationale doit déployer des efforts concertés pour aider le peuple afghan à surmonter les difficultés et à se débarrasser de la situation difficile actuelle. En particulier, certains pays, en tant qu'auteurs de la question afghane, doivent, plus que d'autres pays, remplir effectivement les responsabilités qui leur incombent envers le peuple afghan, faire preuve de sens des responsabilités dès que possible et faire davantage de choses favorables et tangibles pour atténuer les difficultés du peuple afghan.

Agence de presse Yonhap : Le dirigeant de la RPDC Kim Jong Un a déclaré le 29 septembre qu'il était prêt à redémarrer les lignes de communication entre la RPDC et la République de Corée qui avaient été suspendues, tout en accusant les États-Unis de proposer des entretiens sans changer leur « politique hostile » à l'égard de la RPDC. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Hua Chunying : En tant que pays voisin proche de la Péninsule coréenne, la Chine soutient toujours la RPDC et la République de Corée dans l'amélioration de leurs relations et dans la promotion de la réconciliation et de la coopération par le dialogue et la consultation. Nous espérons que les mesures concernées pourront jouer un rôle positif dans l'amélioration et le développement des relations intercoréennes.

Nous estimons que, dans les circonstances actuelles, la clé pour sortir de l'impasse de la péninsule et redémarrer le dialogue est que les préoccupations légitimes et raisonnables de la RPDC soient prises au sérieux et résolues. La partie américaine devrait éviter de répéter des slogans creux, mais plutôt faire preuve de sincérité et présenter un plan de dialogue attrayant. Il est impératif de faire appliquer dès que possible les clauses réversibles des résolutions du Conseil de Sécurité relatives à la RPDC et d'apporter des réajustements nécessaires aux sanctions concernées, notamment les dispositions dans les domaines humanitaire et du bien-être du peuple de la RPDC. Cela contribuera à la promotion de la reprise du dialogue de la péninsule et au maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule, et représente également une idée inhérente à la mise en œuvre complète des résolutions du Conseil de Sécurité relatives à la RPDC.

Beijing Youth Daily : Selon des reportages, la Secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo a déclaré récemment dans une interview que les États-Unis ne voulaient pas que la Chine établisse les règles. Si les États-Unis veulent ralentir le rythme d'innovation de la Chine, selon elle, ils doivent coopérer avec leurs alliés européens pour établir ensemble des règles dans les domaines technologiques tels que l'intelligence artificielle et l'Internet. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Hua Chunying : Les remarques faites par cette responsable américaine ont révélé une fois de plus la véritable intention de la partie américaine de contenir et de réprimer par tous les moyens le développement de la Chine. Tel est un cas typique de la tyrannie et de l'hégémonie.

La Chine estime toujours que tous les pays du monde jouissent d'opportunités et de droits égaux au développement. Les règles internationales doivent être formulées et reconnues ensemble par tous les pays du monde, et ne doivent pas être formulées ou monopolisées par une poignée de gens. La coopération entre les pays doit également servir les intérêts des peuples de différents pays du monde, au lieu de tracer des lignes idéologiques, de former des clans, de se liguer contre certains pays, et de rechercher l'hégémonie mondiale par la politique des petits blocs. Comme les faits l'ont prouvé, tout chantage politique, toute manipulation politique et toute répression politique qui entravent et contiennent le développement des autres pays et sapent les droits au développement normal et à une vie meilleure de leurs peuples sont impopulaires et sont voués à l'échec.

La Chine préconise toujours que les affaires internationales doivent être traitées par voie de consultation, et que tous les pays du monde doivent adhérer au principe d'amples consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, promouvoir l'égalité des droits, des opportunités et des règles pour tous les pays, rejeter les petites cliques et le jeu à somme nulle, poursuivre l'inclusion plutôt que l'exclusion, et s'engager dans la coopération internationale d'une manière plus ouverte, plus égale et plus juste.

Beijing Daily : Selon Bloomberg, l'Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry a dit lors d'une interview le 29 septembre qu'il espérait que la Chine prendrait la décision d'aller plus loin dans la réduction des émissions au cours de la prochaine décennie, estimant qu'il s'agirait d'une « décennie critique » pour enrayer le réchauffement climatique mondial. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : À l'heure actuelle, l'impact du changement climatique est de plus en plus grave au niveau mondial. Lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies qui vient de se clôturer, de nombreux pays ont exprimé leur souhait de renforcer la coopération pour lutter contre le changement climatique. Nous pensons que tous les pays doivent effectivement accroître leur ambition de réduire les émissions et intensifier leurs actions de mise en œuvre, et qu'à cet égard, chaque année est cruciale. La Chine s'engage toujours par des actions concrètes dans la promotion de la gouvernance climatique mondiale. Après avoir atteint plus tôt que prévu les objectifs d'action pour le climat fixés pour 2020, le Président Xi Jinping a annoncé en septembre de l'année dernière l'objectif et la vision de la Chine en matière de pic des émissions et de neutralité carbone, précisant de nouveaux objectifs et de nouvelles initiatives pour les contributions déterminées au niveau national, couvrant de nombreux aspects, tels que les émissions de dioxyde de carbone par unité de Produit intérieur brut (PIB), la part des combustibles non fossiles, la capacité totale installée en énergies éolienne et solaire, et la consommation de charbon. Il n'y a pas longtemps, le Président Xi Jinping a annoncé une nouvelle fois que la Chine soutiendra vigoureusement le développement des énergies vertes et bas carbone des pays en développement. La Chine, se soumettant volontairement à des pressions, a toujours fait de son mieux pour continuer d'accroître de sa propre initiative ses efforts en matière d'action climatique et s'efforce de contribuer davantage à la réponse mondiale au changement climatique.

Mais dans le même temps, je tiens à souligner que la lutte contre le changement climatique est une cause qui requiert les efforts conjoints de tous les pays du monde et doit s'appuyer sur les efforts concertés de la communauté internationale. Les pays développés doivent effectivement suivre le principe des responsabilités communes mais différenciées, regarder en face leurs responsabilités historiques, faire preuve de plus grandes ambition et action, et aider efficacement les pays en développement à renforcer leur capacité à relever les défis climatiques en termes de financement, de technologie et de soutien au renforcement des capacités.

Bloomberg : Le sénateur français Alain Richard conduira une délégation à Taiwan. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Hua Chunying : Le principe d'une seule Chine est le fondement politique du développement des relations de coopération d'amitié entre la Chine et tout autre pays du monde, dont la France. La Chine s'oppose fermement à tout contact et échange officiels entre certain sénateur français et les autorités de Taiwan sous quelque forme que ce soit. Nous exhortons les personnes concernées à adhérer effectivement au principe d'une seule Chine et à préserver le bon environnement pour le développement normal des relations bilatérales.

NHK : Le Comité international olympique (CIO) a annoncé qu'en raison de prévention et de contrôle épidémiques, les billets des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing seront vendus exclusivement aux spectateurs résidant dans la partie continentale de la Chine et répondant aux exigences des mesures anti-COVID-19. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Vous me demandez quels sont mes commentaires ? Je ne suis probablement pas la mieux placée pour faire un commentaire à ce sujet.

Lorsque le Japon a organisé les Jeux Olympiques de Tokyo, a-t-il invité des spectateurs de l'étranger à assister aux Jeux Olympiques de Tokyo ? Je ne le pense pas.

Récemment, le Président du CIO Thomas Bach a présidé une réunion de la Commission exécutive du CIO, lors de laquelle ont été examinées les principales mesures de prévention et de contrôle de la pandémie de COVID-19 pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver de Beijing 2022. Face à l'incertitude de la propagation de la COVID-19, le Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver de Beijing 2022 a mis en place un mécanisme de consultations avec le CIO, et a maintenu des échanges étroits avec toutes les parties prenantes. Avec une attitude hautement responsable à l'égard de la vie et la santé de toutes les parties prenantes, dont les athlètes et la grande famille olympique, le Comité d'organisation de Beijing a fait de la sécurité une ligne infranchissable de son travail et a accordé la priorité à la prévention et au contrôle de la pandémie, afin d'atteindre l'objectif de sécurité des Jeux Olympiques comme prévu. Les spectateurs à l'étranger pourront apprécier les événements merveilleux des Jeux Olympiques de Beijing par télévision.

Le Japon vient d'organiser avec succès les Jeux Olympiques de Tokyo, et je suis convaincue que la partie japonaise a une meilleure compréhension sur la manière d'organiser une édition des Jeux Olympiques en toute sécurité. La Chine a apporté un soutien énergique à l'organisation réussie des Jeux Olympiques de Tokyo, et nous espérons également obtenir la compréhension et le soutien de la partie japonaise.

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Demain sera la Fête nationale. Selon le calendrier des jours fériés pour la Fête nationale de 2021, les conférences de presse régulières du Ministère des Affaires étrangères seront suspendues du 1er au 7 octobre et reprendra le 8 octobre. Pendant ce temps-là, nos rencontres face-à-face seront suspendues, mais vous pourrez toujours poser vos questions au Bureau des porte-parole par fax, mail ou WeChat. Nous ferons de notre mieux pour vous répondre dans les meilleurs délais.

Bonne Fête nationale à vous tous !