Conférence de presse du 27 septembre 2021 tenue par la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hua Chunying
2021-09-27 22:19

Comme convenu par la Chine et l'Union européenne (UE), le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi tiendra le 28 septembre le 11e cycle de dialogue stratégique de haut niveau Chine-UE avec le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Josep Borrell. Dans le contexte actuel marqué par l'accroissement des instabilités et des incertitudes sur l'échiquier mondial, il est nécessaire pour la Chine et l'UE de mener des échanges stratégiques et de renforcer la coordination et la coopération. Les deux parties échangeront leurs points de vue sur les relations Chine-UE, le dialogue et la coopération dans divers domaines ainsi que les questions internationales et régionales, pour promouvoir le développement sain et régulier des relations Chine-UE et relever ensemble les défis planétaires. Ce dialogue stratégique se tiendra par liaison vidéo.

CCTV : Grâce aux efforts inlassables du gouvernement chinois, Mme Meng Wanzhou est enfin retournée en Chine le soir du 25 septembre. Les Chinois en sont tous excités et les médias internationaux y ont également prêté une grande attention, croyant généralement que c'est une victoire de la Chine. Quels sont vos commentaires à ce sujet ?

Hua Chunying : L'affaire Meng Wanzhou est un piège et une persécution politiques contre une citoyenne chinoise dans le but de réprimer les entreprises chinoises de haute technologie représentées par Huawei. Grâce aux efforts inlassables du gouvernement chinois, Mme Meng a enfin pu retourner en Chine en toute sécurité. Nous nous en félicitons de tout cœur.

Après que Meng Wanzhou a été détenue de façon injustifiée début décembre 2018, le Parti et le gouvernement chinois ont attaché une grande importance à l'affaire et le Président Xi Jinping a pris un engagement personnel. Le Ministère chinois des Affaires étrangères, les Ambassades de Chine aux États-Unis et au Canada et le Consulat général de Chine à Vancouver ont travaillé énergiquement à tout niveau et en toutes circonstances pour fournir la protection et l'assistance consulaires à Mme Meng, et ont fait des représentations solennelles auprès des États-Unis et du Canada, demandant à ces derniers de lever l'accusation erronée contre Mme Meng et d'assurer son retour en toute sécurité en Chine. D'autres départements concernés ont aussi déployé d'énormes efforts approfondis et minutieux. Le peuple chinois nous a fourni son plein soutien et nous a donné une aide morale. En peu de temps, 15 millions de personnes se sont rejointes à la campagne de signature en ligne pour demander à la partie canadienne de libérer immédiatement et sans condition Meng Wanzhou. Le 25 septembre au soir, la nouvelle du retour de Meng Wanzhou en Chine a obtenu 400 millions de « j'aime » seulement sur les plateformes de nouveaux médias de China Media Group, un nombre supérieur au total des populations des États-Unis et du Canada. Ces derniers jours, des jeunes étudiants sont venus au Ministère des Affaires étrangères déposer des fleurs, exprimant leur gratitude au gouvernement chinois pour les efforts déployés pour sauver Mme Meng Wanzhou et la faire retourner en Chine, et leur sincère fierté de leur patrie. Cela est émouvant. Comme Mme Meng l'a dit, elle n'aurait pas de liberté sans la patrie puissante. C'est grâce aux efforts inlassables du Parti et du gouvernement chinois et au soutien énergique de tout le peuple chinois que Mme Meng a pu retourner en Chine en toute sécurité. La justice peut être en retard, mais jamais absente. Cela prouve pleinement et une fois de plus que la Chine puissante sous la direction ferme du Parti communiste chinois (PCC) soutient toujours solidement chaque citoyen chinois. Le Parti et le gouvernement chinois ont une ferme volonté et une forte capacité de sauvegarder résolument les droits et intérêts légitimes et légaux des citoyens et des entreprises chinois, et de défendre résolument les intérêts et la dignité du Parti et du pays. Aucune force ne peut empêcher le développement et le progrès de la Chine.

CNN : La Chine a souligné à plusieurs reprises que la nature des cas de Michael Kovrig et de Michael Spavor était complètement différente de celle de l'affaire Meng Wanzhou. Le jour même où Meng Wanzhou a recouvré la liberté, Michael Kovrig et Michael Spavor ont été autorisés à rentrer au Canada. La partie chinoise pense-t-elle que ce timing est une pure coïncidence ? Certaines personnes pensent que le timing de la libération des deux Canadiens prouve que la Chine mène une « diplomatie d'otages » et une « diplomatie de coercition ». Que répondez-vous à cela ? Certains universitaires chinois affirment que l'arrestation des deux Canadiens, après celle de Meng Wanzhou, est une pratique courante dans les jeux entre grands pays, et constitue la réponse de la Chine aux États-Unis et à leurs alliés d'une manière qu'ils peuvent appréhender. Comment réagissez-vous à cela ?

Hua Chunying : J'ai remarqué que vous aviez dit vous-même que la nature des cas des deux Canadiens était complètement différente de celle de l'affaire Meng Wanzhou. C'est tout à fait exact. L'affaire Meng Wanzhou est, par essence, totalement différente des cas de Michael Kovrig et de Michael Spavor. Cette affaire est un cas de persécution politique contre une citoyenne chinoise, dont le but est de réprimer les entreprises chinoises de haute technologie. Meng Wanzhou est rentrée saine et sauve dans sa patrie il y a quelques jours. Michael Kovrig et Michael Spavor, soupçonnés d'avoir commis des crimes contre la sécurité d'État de la Chine, ont demandé la mise en liberté sous caution à cause de maladies. Après la confirmation des départements compétents et le diagnostic des instituts médicaux professionnels, et sous la garantie de l'Ambassadeur du Canada en Chine, les tribunaux chinois concernés ont décidé de les libérer sous caution conformément à la loi et les autorités chargées de la sécurité nationale ont appliqué cette décision.

Nous avons remarqué qu'après la publication d'informations concernées le 25 septembre, de nombreux médias canadiens estimaient également que l'affaire Meng Wanzhou, empreinte de politique et d'intérêts égoïstes, ne respectait pas l'État de droit, et que le Canada n'aurait pas dû faire le « sale boulot » pour les États-Unis. La partie canadienne doit en tirer des leçons et agir dans son propre intérêt. Quant au moment choisi, je tiens à souligner que la détention déraisonnable de Meng Wanzhou est une grave erreur commise par les États-Unis et le Canada, et qu'ils auraient dû la corriger depuis longtemps.

Vous venez de citer l'opinion de certains universitaires chinois. Je pense que les universitaires chinois sont libres d'exprimer leurs opinions dans les médias. Leurs points de vue expriment en fait le désir de voir le gouvernement et la diplomatie chinois devenir plus compétents et mieux protéger les droits et intérêts légitimes des citoyens et des entreprises de la Chine.

Le Conseiller d'État Wang Yi vient de s'entretenir par téléphone avec le Ministre des Affaires étrangères du Venezuela. Wang Yi a souligné que le gouvernement chinois était déterminé dans sa position de défendre les droits et intérêts légitimes des Chinois et ne reculait jamais dans cette position. Les actes consistant à détenir arbitrairement des citoyens d'autres pays dans le monde, poussés par des motifs politiques et avec des excuses inventées, représentent purement et simplement la coercition et l'intimidation, et lancent un défi flagrant contre les règles internationales et la conscience de l'humanité. Nous sommes convaincus que de plus en plus de pays rejetteront fermement, comme la Chine, les diverses sortes de sanctions unilatérales illégales, de pratiques d'extraterritorialité et de dénigrement politique, pour sauvegarder ensemble l'équité et la justice internationales et préserver les normes fondamentales régissant les relations internationales.

Ces jours-ci, de jeunes étudiants sont venus au Ministère des Affaires étrangères déposer des fleurs. Avec ces roses en pleine floraison, le Bureau des porte-parole du Ministère s'est transformé maintenant en une mer de belles fleurs. Mes collègues et moi sommes très touchés. Ces fleurs représentent le soutien sincère et la reconnaissance du peuple chinois envers le Parti et le gouvernement chinois pour leur capacité à défendre fermement les droits et intérêts légitimes et légaux des citoyens et des entreprises chinois, et reflètent le sentiment populaire et l'opinion publique du peuple chinois.

Je souhaite également profiter de cette occasion pour remercier tous ceux qui se soucient de Mme Meng Wanzhou et la soutiennent, et mes profonds remerciements vont à tous les amis qui s'intéressent à la diplomatie chinoise et la soutiennent. J'espère que vous pourrez transmettre l'aspiration du peuple chinois aux peuples des autres pays à travers vos reportages.

Beijing Daily : Selon des reportages, le Ministre canadien des Affaires étrangères Marc Garneau a déclaré le 26 septembre dans une interview que le gouvernement canadien « ouvrirait grands ses yeux » et adopterait une quadruple stratégie à l'égard de la Chine, à savoir « la coexistence, la compétition, la coopération et le défi ». Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Les relations interétatiques ne peuvent être construites que sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des avantages réciproques, et les relations sino-canadiennes ne font pas exception.

Nous espérons que la partie canadienne gardera les yeux grands ouverts, se mettra au courant de la situation et adoptera une politique rationnelle et pragmatique à l'égard de la Chine.

MASTV : Les sondages de médias allemands montrent que le Parti social-démocrate (SPD) est arrivé en tête des élections de la chambre basse du Parlement allemand. La Chancelière allemande Angela Merkel est sur le point de quitter ses fonctions. Quels sont les commentaires de la Chine sur les relations sino-allemandes pendant le mandat d'Angela Merkel ? Quelles sont les attentes de la Chine pour le développement futur des relations entre la Chine et l'Allemagne ?

Hua Chunying : Ces dernières années, les relations sino-allemandes ont connu un bon développement dans leur ensemble. La Chine attache une grande importance au développement de ses relations avec l'Allemagne et est d'avis que le développement stable et sain des relations sino-allemandes répond aux intérêts communs des deux pays. La partie chinoise a pris note de l'annonce des résultats préliminaires des élections fédérales allemandes et entend travailler avec le nouveau gouvernement allemand pour maintenir les relations Chine-Allemagne ainsi que le dialogue et la coopération entre les deux pays, continuer à promouvoir la coopération pragmatique bilatérale dans un esprit d'ouverture et de bénéfices mutuels, et faire en sorte que les relations bilatérales se développent de manière stable et durable conformément aux principes de respect mutuel et de recherche d'un terrain d'entente par-delà les divergences.

La Chancelière Merkel est très attachée au développement des relations avec la Chine. Elle a effectué 12 visites en Chine au cours de son mandat, et a initié et coprésidé les six cycles de consultations intergouvernementales sino-allemandes avec la partie chinoise. Elle a promu un développement approfondi et solide de la coopération pragmatique et des échanges amicaux entre les deux pays dans divers domaines, ce qui a apporté des avantages tangibles aux peuples des deux pays. Elle a également déployé des efforts énergiques et apporté une contribution agissante à la promotion des contacts et de la coopération entre la Chine et l'Europe. La Chine apprécie hautement cela. Les faits prouvent que, tant que la Chine et l'Allemagne persévèrent dans la consolidation et l'approfondissement de la confiance mutuelle, se traitent mutuellement sur un pied d'égalité, se concentrent sur la coopération et œuvrent pour des résultats mutuellement bénéfiques et gagnant-gagnant, les relations bilatérales pourront enregistrer sans cesse de nouveaux progrès. Nous espérons que le nouveau gouvernement allemand poursuivra sa politique pragmatique et équilibrée à l'égard de la Chine et consolidera le thème majeur de la coopération des relations sino-allemandes.

Bloomberg : Vous venez d'énumérer les efforts déployés par le gouvernement chinois pour assurer la libération de Meng Wanzhou. L'implication du gouvernement chinois a assuré sa libération de la détention canadienne. L'Ambassadeur de Chine au Canada l'a accompagnée à son retour en Chine. Quand elle est arrivée en Chine le week-end dernier, les médias chinois ont fait beaucoup de reportages. Tout cela affaiblit-il l'argument selon lequel Huawei est indépendant du gouvernement chinois ?

Hua Chunying : Le PCC et le gouvernement chinois attachent toujours une grande importance à la sauvegarde des droits et intérêts légitimes et légaux des citoyens et des entreprises chinois. L'Ambassadeur de Chine au Canada Cong Peiwu a accompagné Mme Meng Wanzhou dans son retour en Chine en toute sécurité.

Vous venez de mentionner que les efforts de la Chine semblent conduire les autres à remettre en cause l'indépendance de Huawei. En tant que média américain, vous devez savoir que les dirigeants américains ont dit, à différentes occasions, à la Chine qu'ils espéraient voir les entreprises américaines, une entreprise spécifique souvent, bénéficier de plus de facilités et d'un meilleur environnement dans leurs opérations en Chine et leur coopération avec la Chine. Cela signifie-t-il qu'aucune entreprise américaine n'est indépendante ? Quelle est la relation entre les entreprises américaines et l'administration américaine ? Je pense que le gouvernement de tout pays a la responsabilité et l'obligation de protéger les droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises et des citoyens de son pays.

The Paper : Certains médias étrangers pensent que le retour réussi de Meng Wanzhou en Chine marque une victoire majeure dans la lutte diplomatique résolue de la Chine sur l'affaire Meng Wanzhou. Êtes-vous d'accord avec cela ?

Hua Chunying : Grâce aux efforts inlassables du gouvernement chinois et au ferme soutien du peuple chinois, Mme Meng Wanzhou est rentrée en Chine en toute sécurité après avoir être détenue déraisonnablement pendant plus de 1 000 jours. Si nous devons utiliser le mot « victoire », c'est une victoire du peuple chinois et de la force de la justice.

HRTN : Nous avons remarqué que le Forum du développement durable 2021 s'était ouvert le 26 septembre. Le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé à la cérémonie d'ouverture et y a prononcé un discours. Pourriez-vous présenter davantage les informations concernées ?

Hua Chunying : Merci pour votre attention au Forum du développement durable organisé par la partie chinoise. Comme vous l'avez dit, le Conseiller d'État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a participé, par liaison vidéo, à la cérémonie d'ouverture du Forum du développement durable 2021 et y a prononcé un discours, dans lequel il a présenté davantage les implications profondes de l'« Initiative pour le Développement Mondial » avancée par le Président Xi Jinping lors du débat général de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que la position et les propositions sur la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies et la promotion de la coopération internationale pour le développement.

L'« Initiative pour le Développement Mondial » avancée par la partie chinoise appelle la communauté internationale à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030, à promouvoir un développement mondial plus fort, plus vert et plus sain, et à construire une communauté d'avenir partagé pour le développement mondial. Cette Initiative importante a fixé le cap pour faire avancer la cause du développement mondial et la coopération internationale pour le développement. La mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 est confrontée actuellement à de nouveaux défis causés par des changements et une pandémie jamais connus depuis un siècle. Dans ce contexte, l'« Initiative pour le Développement Mondial » défend le concept clé de placer le peuple au cœur de tous les efforts, et prend comme point de départ et champ de travail l'amélioration du bien-être du peuple et la réalisation du plein épanouissement de l'homme, et comme objectif d'efforts la satisfaction de l'aspiration des peuples des divers pays à une vie meilleure. L'Initiative fait de la coopération pragmatique son guide d'action et préconise l'esprit de partenariat ouvert et inclusif. Elle nous encourage à nous attacher fermement au développement qui, comme une clé passe-partout, permet de résoudre tous les problèmes, et à nous efforcer de résoudre les problèmes de développement, de créer plus d'opportunités de développement, et de faire en sorte qu'aucun pays et aucune personne ne soit en retard. La Chine appelle à saisir l'opportunité offerte par la mise en œuvre de l'« Initiative pour le Développement Mondial » pour approfondir la coopération antiépidémique, renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, s'attacher au développement vert et bas carbone, poursuivre l'équité et la justice et persévérer dans le véritable multilatéralisme afin de faire progresser la cause du développement international.

La Chine est prête à travailler avec toutes les parties pour ouvrir des perspectives radieuses à la coopération internationale pour le développement et à continuer de déployer des efforts inlassables pour la construction d'une communauté d'avenir partagé pour l'humanité.

Shenzhen TV : Selon des reportages, en réponse à la publication par le Ministère chinois des Affaires étrangères de la Fiche d'information sur l'ingérence des États-Unis dans les affaires de Hong Kong et leur soutien aux forces antichinoises et déstabilisatrices à Hong Kong, le Département d'État américain a déclaré que les actes des États-Unis étaient en parfaite conformité avec le droit international et que la fiche d'information n'était qu'une tentative de la Chine de détourner l'attention, ce qui, selon lui, a sapé les efforts de Hong Kong en tant que centre d'ouverture et d'échanges libres. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Hua Chunying : Je voudrais demander à la partie américaine : Parmi les 102 alinéas énumérés dans la Fiche d'information sur l'ingérence des États-Unis dans les affaires de Hong Kong et leur soutien aux forces antichinoises et déstabilisatrices à Hong Kong publiée par la Chine, lequel n'est pas basé sur des faits clairs et des preuves solides ?

Les remarques faites par la partie américaine prouvent une fois de plus que le soi-disant droit international dont elle parle n'est rien d'autre qu'une couverture pour son ingérence arbitraire dans les affaires intérieures d'autrui et sa tentative de poursuivre l'hégémonie et l'intimidation en fonction de ses propres préférences et intérêts et sous la bannière de la « liberté » et de la « démocratie ». Ces « habits neufs de l'empereur » sont aperçus par de plus en plus de personnes.

Hong Kong est une société de droit, et les droits légaux et la liberté des résidents de Hong Kong y sont pleinement protégés conformément à la loi. Dans le rapport récemment publié sur l'Indice des centres financiers mondiaux, Hong Kong se classe au troisième rang mondial. Cela démontre une fois de plus que le degré de liberté et d'ouverture de Hong Kong en tant que centre financier international est largement reconnu. Toutefois, si les États-Unis tentent de rechercher la liberté de s'immiscer arbitrairement dans les affaires intérieures de la Chine et de saper la sécurité et la stabilité de Hong Kong, je peux leur dire clairement : Pas question !

Chine Daily : Le 24 septembre, plus de 60 pays ont fait une déclaration commune au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, soutenant la position de la Chine sur les questions liées au Xinjiang, à Hong Kong et au Tibet et s'opposant à l'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l'homme. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Hua Chunying : Le 24 septembre, lors de la 48e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, le Pakistan a fait une déclaration commune au nom de 65 pays. Il a souligné que les affaires de Hong Kong, du Xinjiang et du Tibet sont des affaires intérieures de la Chine qui ne permettent aucune ingérence extérieure, et a exprimé le soutien à la mise en œuvre par la Chine du principe d'« un pays, deux systèmes » dans la Région administrative spéciale de Hong Kong, et l'opposition à la politisation et au « deux poids deux mesures » sur les questions des droits de l'homme, aux accusations sans fondement contre la Chine politiquement motivées et basées sur de fausses informations ainsi qu'à l'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l'homme. Plus de 30 autres pays ont également soutenu la position légitime de la Chine par des déclarations à titre national ou des lettres conjointes. Près de 100 pays se sont prononcés une fois de plus en faveur de la justice au Conseil des droits de l'homme, ce qui démontre pleinement que la justice se trouve dans le cœur de chacun.

Une poignée de pays occidentaux, au mépris des faits et de la vérité, ont concocté des rumeurs et des mensonges et se sont immiscés dans les affaires intérieures de la Chine, ce à quoi les pays en développement ont conjointement résisté. Ils tentent de prendre les droits de l'homme comme prétexte pour réprimer et contenir d'autres pays et fouler aux pieds l'État de droit international, ce qui a fait l'objet d'une riposte vigoureuse. Les faits prouvent encore une fois que le peuple chinois ne permettra jamais aucune tentative de politiser les questions des droits de l'homme et de pratiquer le « deux poids deux mesures » pour nuire aux droits de l'homme fondamentaux des peuples d'autres pays, et que tous les pays et les peuples qui défendent l'équité et la justice dans le monde ne l'accepteront jamais. Nous exhortons ces pays concernés à réfléchir sérieusement sur eux-mêmes, à changer de cap et à revenir sur la bonne voie du dialogue et de la coopération.

FSN : Selon des reportages, Michael Kovrig et Michael Spavor ont été libérés sous caution pour des raisons de santé, et la Chine pourrait reprendre leurs procès s'ils violent les conditions de libération sous caution. Le Ministère des Affaires étrangères peut-il préciser ces raisons de santé et les conditions de leur mise en liberté sous caution ? Pouvez-vous expliquer si les États-Unis ou le Canada ont pris leur retour au Canada comme condition de la libération de Meng Wanzhou ?

Hua Chunying : Vous devez savoir à travers des médias que ces deux Canadiens ont demandé leur libération sous caution pour des raisons de santé et que les tribunaux compétents chinois ont approuvé leur libération sous caution conformément à la loi après la vérification des départements compétents et le diagnostic des instituts médicaux professionnels, et sous la garantie de l'Ambassadeur du Canada en Chine.

Des reportages concernés ont également cité les faits criminels des deux personnes soupçonnées d'avoir mis en danger la sécurité nationale de la Chine. Les deux accusés ont avoué tous leurs crimes. Pendant la période de leur libération sous caution, ils doivent respecter strictement les décisions de mise en liberté sous caution prises par les tribunaux chinois conformément à la loi. En cas de violation, la partie chinoise pourra reprendre, conformément à la loi, le procès de leurs actes criminels présumés à tout moment pendant la libération sous caution. Vous pouvez vous renseigner auprès des départements compétents pour plus de détails.

Vous avez également mentionné la question de la condition. Comme je l'ai dit tout à l'heure, la détention déraisonnable de Meng Wanzhou est une grave erreur commise par les États-Unis et le Canada, et ils auraient dû la corriger depuis longtemps.

China News Service : Le 25 septembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les sous-marins à propulsion nucléaire utilisaient de l'uranium enrichi de qualité militaire, ajoutant que si l'Australie acquiert des sous-marins à propulsion nucléaire par le biais du partenariat trilatéral entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie en matière de sécurité (AUKUS), la Russie pourrait demander la surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Mon collègue a déjà exposé la position de la Chine auparavant. Nous estimons que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie sur les sous-marins à propulsion nucléaire pose de graves risques de prolifération nucléaire et viole l'esprit du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Les préoccupations exprimées par la Russie sont totalement légitimes et raisonnables.

L'exportation de sous-marins à propulsion nucléaire par les États-Unis et le Royaume-Uni vers l'Australie, État non doté d'armes nucléaires, impliquera le transfert de matières nucléaires sensibles dont l'uranium hautement enrichi de qualité militaire, ainsi que de technologies et d'équipements concernés. Il existe des lacunes dans le système de garanties et de surveillance de l'AIEA, qui ne peut ainsi empêcher efficacement l'Australie de se servir des matières nucléaires concernées pour fabriquer des armes nucléaires. La Chine s'oppose résolument à l'exploitation malveillante par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie des lacunes du TNP et du système de garanties et de surveillance de l'AIEA, et défendra fermement l'autorité et l'efficacité du système international de non-prolifération nucléaire.

En parallèle, la Chine tient à rappeler à toutes les parties les graves préjudices du « deux poids deux mesures » pratiqué par les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie sur la question de la non-prolifération. Les États-Unis et le Royaume-Uni placent les intérêts géopolitiques au-dessus des règles internationales de non-prolifération et aident l'Australie à devenir le premier État non doté d'armes nucléaires à acquérir des sous-marins nucléaires, ce qui incitera inévitablement les autres États non dotés d'armes nucléaires à faire de même et entraînera des effets négatifs et profonds pour la résolution de points chauds de non-prolifération dans la région. En outre, l'acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire par l'Australie portera atteinte au Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud et aux efforts des pays de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) dans la construction d'une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est et compromettra gravement la paix et la stabilité régionales.

La Chine exhorte une fois de plus les trois pays à écouter l'appel de la communauté internationale, à rejeter leur mentalité obsolète de la guerre froide et du jeu à somme nulle et leurs concepts géopolitiques étroits, à retirer leur décision erronée, à remplir fidèlement leurs obligations internationales de non-prolifération et à faire davantage de choses favorables à la paix et à la stabilité régionales.

Reuters : Premièrement, je voudrais confirmer que selon vous, le retour des deux Canadiens dans leur pays et la libération de Meng Wanzhou sont purement une coïncidence ? Deuxièmement, un navire de guerre britannique a traversé le détroit de Taiwan aujourd'hui. Quels sont vos commentaires ?

Hua Chunying : Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, l'affaire Meng Wanzhou est, par essence, totalement différente des cas de Michael Kovrig et de Michael Spavor. De nombreux médias, dont des médias canadiens, ont tous considéré que le Canada n'aurait pas dû faire le « sale boulot » pour les États-Unis, et qu'il devait en tirer des leçons. La détention déraisonnable de Meng Wanzhou est une grave erreur commise par les États-Unis et le Canada, ils auraient dû la corriger depuis longtemps.

Quant à votre deuxième question, la position de la Chine à cet égard est très claire. Nous espérons que certain pays pourra contribuer davantage à l'amélioration de la confiance mutuelle entre les pays et au maintien véritable de la paix et de la stabilité régionales.

Prasar Bharati : La semaine dernière, l'Ambassadeur d'Inde en Chine Vikram Misri a déclaré que malgré les divergences dans les relations des deux pays, l'Inde continuait de délivrer des visas aux hommes d'affaires chinois. Il s'est dit déçu du fait que la Chine ne donne toujours pas de visas aux étudiants, hommes d'affaires, membres d'équipage de bateaux indiens et aux Indiens qui ont des familles en Chine, le qualifiant d'approche « non scientifique ». Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet, notamment à l'approche « non scientifique » ?

Hua Chunying : Depuis l'apparition de la COVID-19, la Chine, tout en restant attachée à une lutte scientifique contre le virus conformément à la loi, a déployé des efforts dans la mesure du possible pour garantir la santé, la sécurité, la production et la vie du peuple. Compte tenu de la propagation continue du nouveau coronavirus à l'échelle mondiale, pour lutter contre l'épidémie, le gouvernement chinois est obligé de prendre une série de mesures de gestion, qui sont réajustées en temps utile en fonction de l'évolution de la situation épidémique, afin de garantir une mobilité humaine sûre, saine et ordonnée entre la Chine et l'étranger. Les mesures antiépidémiques de la Chine sont scientifiques, professionnelles et appropriées. Je tiens à souligner que la Chine applique les mesures antiépidémiques non discriminatoires pour l'entrée en Chine de toutes les personnes, y compris ses propres citoyens.

Dans la condition préalable de la mise en œuvre effective de la prévention et du contrôle de la COVID-19, la Chine est disposée à travailler avec tous les pays du monde, dont l'Inde, pour organiser adéquatement la mobilité humaine bilatérale sur fond d'épidémie.

Bloomberg : Vous venez de dire que Michael Kovrig et Michael Spavor avaient avoué tous leurs crimes et avaient été libérés sous caution. Ont-ils reconnu leurs crimes ? Je n'en ai jamais entendu parler avant.

Hua Chunying : Peut-être que vous ne l'avez pas lu, mais des médias l'ont déjà rapporté. Michael Kovrig et Michael Spavor ont avoué leurs faits criminels et ont écrit des documents exprimant leurs aveux et leurs remords.

Beijing Youth Daily : Le 23 septembre, la Chambre des représentants des États-Unis a approuvé l'amendement du projet de loi du budget de la défense nationale pour l'année 2022, qui recommandait d'imposer des sanctions contre 35 hauts fonctionnaires et hommes d'affaires russes soupçonnés d'avoir violé les droits de l'homme en vertu de la Loi Magnitski. Le Secrétaire de presse du Président russe Dmitri Peskov et la porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova y ont donné de réponses fermes. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : J'ai noté les reportages concernés et la forte réaction de la Russie. La Chine s'oppose fermement aux commentaires irresponsables des États-Unis sur d'autres pays et à leurs sanctions unilatérales sous prétexte des droits de l'homme. Nous préconisons que tous les pays respectent le véritable droit international et nous opposons à l'utilisation de sanctions unilatérales ou de menaces de sanctions à tout bout de champ. Nous préconisons que tous les pays règlent leurs différends par voie de consultations d'égal à égal et nous opposons au recours arbitraire aux ultimatums. Les États-Unis méprisent totalement les buts et principes de la Charte des Nations Unies ainsi que le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales. De telles pratiques d'hégémonie et d'intimidation sont impopulaires. Ce n'est pas seulement la Russie et la Chine qui s'y opposent, de plus en plus de pays les boycotteront et s'y opposeront.

Global Times : Selon des reportages, le 26 septembre, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que le « Sommet pour la démocratie » organisé sous l'initiative des États-Unis relevait d'une mentalité de la guerre froide et constituait une nouvelle « croisade » lancée contre les pays qui ne partagent pas les idées américaines. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Hua Chunying : Je suis tout à fait d'accord avec le point de vue du Ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Les États-Unis, en échafaudant ce soi-disant « Sommet pour la démocratie », tentent essentiellement de tracer des lignes idéologiques et de se livrer arbitrairement à la politique des blocs. Cet acte qui va à l'encontre de la tendance de l'époque, ne conduira qu'à la division et à l'affrontement, et n'obtiendra aucun soutien du peuple.

Le critère crucial pour évaluer la démocratie est de voir si elle répond aux attentes, aux besoins et aux aspirations du peuple, et si elle peut apporter des avantages tangibles au peuple. Au lieu de nous contenter de crier des slogans, nous devons nous attacher aux résultats réels. Aux États-Unis, les 1 % des plus riches possèdent tout, gouvernent tout et bénéficient de tout. Est-ce la démocratie ? Les États-Unis sont politiquement divisés et polarisés, et c'est « une Amérique contre une autre Amérique ». Le gouvernement ne peut pas obtenir le soutien de la moitié du peuple. Est-ce la démocratie ? Tromper le peuple, abuser de la confiance des électeurs, et faire des promesses vaines sans les tenir. Est-ce la démocratie ? Fabriquer des mensonges et des rumeurs pour déclencher des guerres à l'étranger, faire perdre la vie et tomber dans la pauvreté à des gens ordinaires tout en permettant aux entreprises de défense nationale et aux grands capitalistes de s'enrichir. Est-ce la démocratie ? Une administration qui reste indifférente et inactive face à d'innombrables George Floyd qui ne peuvent pas respirer et à d'innombrables civils innocents qui sont morts de la violence armée. Est-ce la démocratie ? Vivre seul une bonne vie et épuiser tous les moyens pour réprimer les droits au développement normal d'autres pays et empêcher leurs peuples de vivre une meilleure vie. Est-ce la démocratie ?

Les États-Unis doivent réfléchir sérieusement sur eux-mêmes, et procéder à une évaluation correcte et objective d'eux-mêmes. Ils ne doivent pas se poser toujours en porte-parole de la démocratie, ni recourir au « deux poids deux mesures » ou même aux « normes multiples » sur la question de la démocratie, et encore moins tenter d'instrumentaliser la question de la démocratie pour réprimer d'autres pays. Nous espérons que les États-Unis abandonneront leur mentalité de la guerre froide, rejetteront leurs mauvaises pratiques consistant à créer des cliques et le jeu à somme nulle et travailleront de concert avec les autres pays pour mettre en pratique le concept des relations internationales marqué par le respect mutuel, l'équité et la justice, et la coopération gagnant-gagnant et faire rayonner ensemble les valeurs communes de toute l'humanité, à savoir la paix, le développement, l'équité et la justice, la démocratie et la liberté.

TASS : Hier, le premier sommet hors ligne des dirigeants du Quad (les États-Unis, le Japon, l'Australie et l'Inde) s'est conclu à la Maison Blanche. Selon des informations, tous les sujets de discussion sont axés sur la Chine. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Hua Chunying : Nous suivons le sommet du Quad tenu par les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie.

Depuis quelque temps, ces pays s'adonnent à insinuer la Chine avec le soi-disant « ordre fondé sur des règles », à créer des histoires et à faire du tapage autour de la soi-disant « menace chinoise », et à semer la discorde entre les pays de la région et la Chine. La partie chinoise s'y oppose fermement. En réponse à votre question, je voudrais souligner trois points.

Premièrement, ceci a été prouvé depuis longtemps par les faits : la Chine est un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement dans le monde, un défenseur de l'ordre international et un fournisseur de biens publics. Le développement de la Chine signifie la croissance de la force de la paix mondiale et constitue une bonne chose pour la prospérité et le développement régionaux. Les soi-disant étiquettes de « coercition », de « violation des règles » et de « perturbation de l'ordre » ne peuvent jamais être collées à la Chine.

Deuxièmement, ce qui est reconnu universellement et accepté par la grande majorité des pays du monde, c'est le système international centré sur les Nations Unies, l'ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales fondées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies, ce n'est pas le soi-disant « ordre » défini unilatéralement par un ou quelques pays. De nombreux faits montrent que l'ordre que veulent les États-Unis est un ordre dans lequel ils calomnient, contraignent et interfèrent dans, à leur gré, les autres pays sans en payer le moindre prix ; c'est aussi un ordre dans lequel les États-Unis exercent l'hégémonie, l'intimidation et les actes arbitraires, tandis que le reste du monde se prosterne devant eux. Cet « ordre » qui va à l'encontre du courant de l'époque marqué par la paix, le développement et la coopération et de l'aspiration commune des peuples de tous les pays du monde, ne sera ni populaire ni réussi.

Troisièmement, la Chine est toujours d'avis que tout mécanisme multilatéral doit être conforme au courant de l'époque marqué par la paix et le développement, contribuer à renforcer la confiance mutuelle et la coopération entre les pays, et ne doit pas cibler des tiers ou nuire à leurs intérêts. Les pays concernés sont appelés à rejeter leurs mentalités de la guerre froide et du jeu à somme nulle ainsi que leurs préjugés idéologiques, à cesser de s'engager dans de « petits clans » fermés et exclusifs et à faire davantage pour promouvoir la solidarité et la coopération des pays de la région ainsi que la paix et la stabilité régionales.

RIA Novosti : Récemment, l'ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies Sha Zukang a déclaré que la Chine devrait reconsidérer sa politique de non-recours en premier à l'arme nucléaire pour répondre à la soi-disant nouvelle alliance de sécurité entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ? La Chine envisage-t-elle de modifier cette politique ?

Hua Chunying : La politique nucléaire de la Chine est claire et constante. La Chine est un partisan actif de l'interdiction complète et de l'élimination totale des armes nucléaires. Nous nous sommes engagés clairement à ne jamais utiliser en premier les armes nucléaires, à aucun moment et en aucune circonstance, et à ne pas employer ni menacer d'employer, en aucun cas, les armes nucléaires contre les pays et zones exempts d'armes nucléaires. La Chine est le seul État doté d'armes nucléaires qui a pris un tel engagement et qui le respecte toujours.

Chaque Chinois patriotique a le droit d'exprimer son point de vue sur la sécurité nationale. Nombre de leurs opinions révèlent en fait leur inquiétude sur les politiques unilatérales et hégémoniques des États-Unis dans le domaine de la sécurité stratégique. Nous espérons que l'administration américaine tiendra compte de la voix des Chinois ordinaires, atténuera effectivement le rôle des armes nucléaires dans les politiques de sécurité nationale, respectera les préoccupations légitimes des autres pays en matière de sécurité et jouera le rôle qui lui revient dans le maintien de l'équilibre et de la stabilité stratégiques mondiaux.

Prasar Bharati : Vous venez de dire que la Chine est prête à prendre des dispositions appropriées avec l'Inde pour la mobilité humaine bilatérale dans le contexte de la pandémie. Mais pour autant que je sache, la Chine n'a pas délivré de visas aux Indiens pour l'instant. Donc, voulez-vous dire que la Chine prévoit de relancer bientôt la mobilité humaine avec l'Inde ? Pouvez-vous nous expliquer davantage ?

Hua Chunying : Je pense que vous n'avez pas bien compris ce que j'ai dit. Sur la question des visas chinois pour les Indiens, question qui vous intéresse, les mesures de prévention et de contrôle que la Chine a dû adopter dans le contexte de la COVID-19 ne visent pas uniquement l'Inde, mais s'appliquent à tout le monde. Nous appliquons les politiques de prévention et de contrôle de la même manière pour toutes les personnes entrant en Chine, y compris nos propres concitoyens. Comme je l'ai dit tout à l'heure, la Chine est prête à travailler avec tous les pays, dont l'Inde, pour prendre des dispositions appropriées afin de bien régler la question de la mobilité humaine dans le contexte de la COVID-19, à condition que la pandémie soit efficacement prévenue et contrôlée. Les mesures antiépidémiques de la Chine sont scientifiques, professionnelles et appropriées. Nous procéderons à des réajustements en temps utile et prendrons des dispositions appropriées en fonction de l'évolution de la situation et des besoins en matière de lutte contre la pandémie.