Monsieur le Président et Madame, 
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

C’est un vrai plaisir pour moi de revenir dans votre beau pays, la République française. Je tiens à exprimer, au nom de mon épouse et de tous les membres de la délégation chinoise, mes sincères remerciements au Président Emmanuel Macron et Madame ainsi qu’à la partie française pour l’hospitalité chaleureuse qui nous a été réservée. 

La France est un pays fascinant. Montesquieu, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo sont autant de grands noms de la philosophie et de la littérature français qui ont profondément marqué le progrès de l’humanité. Les Jeux Olympiques modernes, la Coupe du Monde de la FIFA et le Championnat d’Europe de football et autres grands événements sportifs internationaux ont été créés ou initiés par des Français. Les JO de Paris s’ouvriront dans moins de trois mois. Ce sera, j’en suis sûr, un grand rendez-vous sportif exceptionnel. 

La Chine et la France, comme je l’ai souvent dit, cultivent une amitié singulière et une relation singulière parmi celles entre les grands pays. 

Cette singularité se traduit par notre attachement à l’indépendance. Je viens en France en cette année de célébration du soixantenaire de nos relations diplomatiques. Il y a 60 ans, le Général de Gaulle a pris la décision d’établir avec la Chine nouvelle des relations diplomatiques au niveau d’ambassadeur, une décision difficile à prendre sur fond de guerre froide. Depuis 60 ans, les dirigeants de nos deux pays, sans jamais se laisser voiler le regard par les turbulences, ont toujours envisagé et géré la relation bilatérale avec une vision stratégique et de long terme. Le premier Chef d’État occidental que la Chine nouvelle a accueilli en visite est un président français, alors que le premier pays occidental qui a accueilli un dirigeant de la Chine nouvelle en visite officielle est la France. Chaque temps fort de notre relation a été un choix résolu de l’indépendance. C’est un précieux héritage que nous devons préserver, cultiver et valoriser. 

Cette singularité se traduit par notre compréhension mutuelle. La Chine et la France, représentants importants des civilisations orientale et occidentale, s’admirent et se fascinent depuis toujours. Il y a cinq ans, le Président Macron m’a offert une traduction en français de Confucius ou la Science des Princes édité en 1688, contenant la philosophie de Confucius qui allait profondément influencer Voltaire et autres penseurs français et inspirer le siècle des Lumières. Le Mouvement Travail-Études, qui a eu lieu au début du 20e siècle en France, a aidé à former de grandes compétences qui ont, par la suite, contribué à la révolution, au développement et à la réforme de la Chine. Nous organisons cette année l’Année sino-française du tourisme culturel. Je suis sûr que ce sera l’occasion pour nos deux pays de puiser encore plus de sagessse dans la culture de l’un et de l’autre. 

Cette singularité se traduit par notre sens de l’engagement. Comme l’Histoire l’a démontré à maintes reprises, ensemble, la Chine et la France peuvent apporter des bénéfices au monde. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde changeant et volatil. La crise ukrainienne et le conflit palestino-israélien persistent. La reprise de l’économie mondiale reste faible. Les enjeux globaux comme le changement climatique sont de plus en plus lourds. La Chine et la France, membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ont à assumer davantage de responsabilités. Dans l’après-midi, j’ai eu des échanges approfondis avec le Président Macron sur les relations sino-françaises et sino-européennes ainsi que la situation internationale. Nous sommes convenus de poursuivre notre engagement initial fondé il y a 60 ans, d’approfondir la confiance mutuelle et la coopération de haut niveau, et de renforcer les échanges et la coordination sur les grandes questions internationales, en vue d’apporter l’espoir à ce monde désorienté et d’explorer une voie pour le progrès de l’humanité.   

Le grand philosophe français Montaigne disait : « L’amitié se nourrit de communication ». Ce n’est que par la multiplication des échanges et des interactions que nous pourrons bâtir plus de convergences. Je suis convaincu que la relation sino-française, forte de sa richesse historique, de son fondement solide et de ses perspectives prometteuses, sera pleine de vitalité et d’énergie comme ce beau printemps. 

Pour terminer, je propose un toast

À la prospérité de la République française et au bonheur de son peuple ,

À l’amitié entre nos deux pays et nos deux peuples,

Et à la santé du Président et de Madame Macron et de tous les invités ici présents.